Confirmation d’une sciatique ou d’une cruralgie commune
Objectif :
Confirmer le conflit discoradiculaire : Manoeuvre de Valsalva, recherche d’une attitude antalgique
Confirmer la radiculalgie et sa topographie crurale ou sciatique : Signe de lasègue et de léri.
L’examen est pratiqué patient déshabillé afin de vérifier conjointement le rêvetement cutané (éruption herpétique, zona) et l’état musculaire (amyotrophie) en oubliant pas les muscles fessiers.
– Le signe de Lasègue : nerf sciatique
Le patient est couché sur le dos.
Hanche en rotation interne, le genoux en extension, l’ostéopathe fléchis la hanche (amener la jambe tendu vers le haut) jusqu’à ce que le patient se plaigne d’une sensation douloureuse dans la jambe, similaire à la radiculalgie décrite à l’interrogatoire.
L’ostéopathe laisse alors la jambe redescendre lentement jusqu’au point ou la douleur disparaît : la sévérité du conflit est inversement proportionnelle à l’angle. La manoeuvre n’a de valeur qu’en l’absence de coxopathie ( atteinte de l’articulation coco-fémorale).
En cas de doute, il faut confirmer la positivité du Lasègue par la manoeuvre du Lasègue lombaire : patient assis, jambes pendantes, on réalise une extension progressive du genou qui réveille la douleur radiculaire du patient.
On peut sensibiliser la manoeuvre en recherchant un déclenchement ou une aggravation de la douleur lors de la flexion de la nuque ou de la dorsiflexion du pied, qui indique un étirement de la dure-mère.
L’existence d’un Lasègue controlatéral, c’est à dire le déclenchement de la sciatalgie lors de l’élévation du membre controlatéral, traduit un conflit discoradiculaire sévère.
– Le signe de Léri (Lasègue inversé) : souffrance du nerf crural
Le patient est couché sur le coté sain, le membre sain est légèrement fléchi. L’ostéopathe saisit la jambe atteinte le genou étendu, et étend la hanche d’environ 15°, il fléchit ensuite le genou du coté affecté ce qui accentue l’étirement du nerf crural.
Une douleur de l’aine et de la cuisse en l’absence de coxopathie indique une souffrance radiculaire L3, une douleur à la face antérointerne de la jambe indique une souffrance radiculaire L4.
– La manoeuvre de Valsalva : Signe la caractère discal de la douleur
Impulsivité à l’effort, on demande au patient de pousser comme pour aller à la selle. La manoeuvre est positive si elle reproduit la lombalgie ou la radiculalgie.
Recherche d’une complication neurologique
Le syndrome rachidien électif : signe le caractère discal de la douleur
– inclinaison latérale : mouvement harmonieux ou cassure
Apparition d’une douleur radiculaire lors d’un à trois mouvements élémentaires du rachis lombaire, un à trois mouvement restant parfaitement indolores.
Existence d’une attitude antalgique statique (déformation irréductible lombaire visible lorsqu’on sz place derrière le patient en position debout), ou dynamique avec présence d’un signe de la cassure lors d’un mouvement élémentaire du rachis lombaire.
– Abolition du réflexe rotulien : atteinte motrice L4 (L3)
Patient détendu jambe pendante en bord de table d’examen, la percussion du tendon rotulien provoque une extension du genou (quadriceps). On peut faciliter l’étude en demandant au patient de serrer les poings lors de la percussion du tendon.
– Battement du pied
Demander au patient de battre la mesure avec un pied puis l’autre afin de démasquer un déficit des releveurs (sciatique L5 ou composante L4 si atteinte du jambier antérieur).
– Talon-pointe : atteinte L5/S1
Faire marcher sur la pointe des pieds à la recherche d’un déficit du triceps (S1). Faire marcher sur les talons à la recherche d’un déficit des releveurs du pied (L5).
– Aneshésie en selle : atteinte de la queue de cheval
Vérification à l’aide d’une pointe mousse de l’absence d’anesthésie du périnée. Vérification de la contraction des muscles sphinctériens (S2/S4).
– Abolition du réflexe achiléen : atteinte motrice S1 (S2)
Patient détendu à genou, la percussion du tendon achiléen entraine une flexion dorsale du pied.
Une variante de même valeur sémiologique, le réflexe médio-plantaire : la percussion de la plante du pied entraine une flexion dorsale du pied.